Description
1883. Éduquée grâce à la générosité d’un prêtre et celle des sœurs du couvent du village, Félicité incarne la couventine idéale : pieuse, modeste, rompue à la discipline de l’étude. Ces belles dispositions devraient en faire une candidate idéale pour le noviciat. Elle choisit pourtant une voie plus difficile à tout point de vue : devenir institutrice.
Munie d’un brevet d’enseignement, elle se retrouve affectée à une école de rang isolée, dans une paroisse peu prospère. Commencent pour elle la corvée éreintante de l’enseignement à une classe d’élèves de sept à quinze ans, l’entretien des lieux, la solitude dans une petite bâtisse mal construite, la pauvreté attribuable à un salaire de misère. D’un autre côté, parmi les enfants certains sont très attachants, une voisine se montre amicale. Si certains des jeunes hommes du voisinage s’avèrent méprisables, d’autres pourraient lui faire tourner la tête.
Dans ce monde âpre et dur, depuis le premier jour Félicité peut compter sur l’appui inconditionnel du curé de la paroisse, l’abbé Sasseville. Ce soutien lui permet de passer outre aux relations difficiles avec les commissaires d’écoles, d’en apprendre un peu sur les mœurs de ces paysans. L’homme lui évite les faux pas, prend le temps de lui faire comprendre combien son statut de maîtresse l’oblige à la prudence. « Maîtresse », quel mot ambigu…
Comment ne pas boire les paroles du représentant de Dieu à Saint-Eugène? Pourtant, ses attentions la mettent mal à l’aise, les yeux de l’ecclésiastique posés sur elle lui sont comme une brûlure. Mais quand la solitude se fait plus profonde, la précarité de sa situation matérielle plus grande, quand les amis s’éloignent d’elle, il ne reste que cet homme au poil couleur corbeau et à la soutane noire pour lui venir en aide… pour son plus grand malheur.
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